Florian Thauvin aura été le principal acteur du marché estival français des transferts, qui s'achève ce soir à minuit. Pour avoir poussé son désir de départ jusqu'à faire la grève de l'entraînement avec le club de Lille qui le tient aujourd'hui sous contrat, le gamin (20 ans) aura ramassé les leçons de morale à la pelle. Partant, il paraît utile de rappeler trois choses. La première : dans l'affaire Thauvin comme dans les cas de grève précédents (Modibo Maïga, Kevin Anin, Sylvain Wiltord…), seul le club communique. Ce qui crée une dissymétrie quand l'heure du jugement (médiatique) tombe. L'Equipe a, par exemple, révélé qu'une offre marseillaise avait bel et bien été émise pour le joueur quand il a signé à Lille en janvier, mais que, curieusement, le footballeur ne l'avait jamais reçue. Une pièce intéressante à porter au dossier, selon la formule consacrée. La deuxième : dans le foot, c'est le joueur qui crée la valeur, ou bien par le spectacle qu'il produit (via les droits télé), ou bien par le système de transferts. Celui-ci conditionnant la survie économique des clubs, le joueur dont la cote flambe est en position de force. Dès lors, il en profite : à défaut d'être glorieux, c'est logique. Les joueurs en difficulté, eux, sont parfois poussés dehors comme des bonnes enceintes : ça arrive toutes les semaines mais bon, un joueur en difficulté n'intéresse personne, et ça ne fait jamais une ligne dans les journaux. La troisième : le football est un monde totalement dér
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Florian Thauvin, le jugement deniers
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publié le 1er septembre 2013 à 20h36
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