Les Bleus en termineront peut-être un jour avec Knysna, sa grève du bus en mondovision et cette culpabilité qui plane depuis sur la fine fleur footballistique du pays. Pour l’heure, on y est encore. Il est même apparu cette semaine, en préalable au périlleux déplacement de ce soir à Tbilissi contre la sélection géorgienne en éliminatoires d’un Mondial 2014 qui voit l’équipe de France filer tout droit vers les barrages de novembre, que les contours du fantôme sud-africain sont un peu plus nets chaque jour, comme s’il précédait une sorte d’Apocalypse - entendu au sens stricto sensu de «révélation».
Quatre des six joueurs qui se sont présentés devant la presse ont confirmé qu’Eric Abidal a désormais les clés du camion, au même titre que le gardien et capitaine, Hugo Lloris. Revenu en amical contre la Belgique (0-0), le défenseur monégasque fut dans une première vie le tenant d’une ligne dure à Knysna, assumant seul une grève du match suivant contre l’Afrique du Sud - si tout le monde avait suivi, les instances internationales auraient effacé le foot français de la surface du globe en suspendant la sélection pour des années - au sein d’une équipe qui opta pour une grève de l’entraînement sans conséquence, sauf pour l’image des intéressés.
Larmes. Puis, Abidal fut l'homme d'un combat gagné contre le cancer, puissamment relayé par le monde du foot et conclu par une greffe du foie assortie d'une Ligue des champions remportée en 2011 et d'un retou