Au lendemain de la fin du mercato le constat est amer. Les années passent et les montants des transferts augmentent inlassablement. Le raisonnement est simpliste et déjà les pourfendeurs d’un football paillette et sans âme préparent leur réthorique habituelle. «Tu ne comprends rien, le football c’est un business, ils vendent du rêve des maillots...»Il n’est plus possible aujourd’hui de critiquer les sommes exorbitantes des transferts sans passer pour un démago bobo qui ne comprendrait rien aux réalitéx d’un marché économique qui ne se comprend pas lui même.
A force de cautionner, d'excuser, de travestir les velléités de changement en utopie, le marché des transferts se perd inéluctablement dans une logique financière surréaliste. Il est devenu aujourd'hui un acteur principal du football aussi important que le vainqueur de tel ou tel championnat. Le beau jeu, l'amour du club, la passion apparaissent au même rang que le dernier transfert de Bale au Real ou deThauvin à Marseille.
Cette image nauséabonde trouvera toujours de bons avocats persuadés que la critique ne sert à rien. 100 millions «dépensés» par un club endetté dans un pays en crise? «Démago!» l’on vous répondra. Plus encore, «ce n’est pas l’argent de l’Etat». Et l’argent des socios, des passionnés, des supporters?
Et si la recherche constante d’excuses participait au développement de ce marché? L’opinion publique condamne sans concession le comportement de Florian Thauvin en oubliant de condamner le système, le