Malgré de bons résultats aux derniers championnats du monde, le judo japonais se trouve à nouveau empêtré dans ce que le ministre de l'Education a qualifié en mars de «crise la plus grave de son histoire» avec un nouveau scandale de maltraitance.
A peine rentré de Rio avec la médaille d’or, Shohei Ono, star de l’équipe masculine, se trouve à son tour mêlé à une affaire mettant en relief les mœurs brutales du judo nippon. Le judoka, qui a survolé sa finale face au français Ugo Legrand la semaine dernière, ferait partie d’un groupe d’athlètes de la prestigieuse université de Tenri accusés d’avoir malmené une douzaine de «première année» en mai. Coups de pied, gifles et fessées assénées avec un sabre en bambou auraient été dispensés aux étudiants. La raison d’un tel défoulement? Les jeunes judokas auraient bu de l’eau pendant l’entraînement hors des moments autorisés. L’un d’eux souffre d’une rupture du tympan.
Le judo japonais ne voit donc pas le bout de son annus horribilis, entamée en février par la condamnation à 5 ans de prison du double champion olympique Masato Uchishiba, coupable d'avoir violé une étudiante en 2011, et la démission de Ruyji Sonoda, l'entraîneur des judokates japonaises, suite aux accusations de 15 membres de l'équipe féminine nationale. Malgré leur statut d'athètes olympiques, elles n'étaient pas épargnées par les coups à l'entraînement. Sonoda n'hésitait pas, lui aussi, à user d'un shinai (le sab