Ce samedi, Buenos Aires sera le théâtre d'une des trois grandes décisions olympiques du moment. Outre l’élection du nouveau président du CIO (mardi) et le choix de l'ajout de la lutte, du squash ou du baseball/softball pour le programme de 2020 (dimanche), les membres du comité olympique vont désigner la ville qui organisera les JO d'été 2020. Une décision déterminée par la qualité des dossiers mais aussi par la conjoncture politique. Trois candidats sont en compétition : Istanbul la symbolique, Tokyo la high-tech et Madrid la pragmatique.
Istanbul pour des JO inédits
En cas de victoire, Istanbul serait la première ville majoritairement musulmane à accueillir les Jeux olympiques. Et sur deux continents, l’Europe et l’Asie, en prime. Une candidature séduisante sur le papier car hautement symbolique et inédite. Istanbul voit les choses en grand : cérémonies d’ouverture et de clôture du côté asiatique du Bosphore qui pourrait être suivi par les 70 000 spectateurs du stade olympique mais aussi par près de 500 000 personnes postées sur les rives.
Pour les 14 millions de Stambouliotes, la course aux cinq anneaux ne se résume pas à une question de symbole. Les Jeux constitueraient l’occasion de construire des infrastructures particulièrement nécessaires dans une ville où la moitié de la population a moins de 25 ans.
Le dynamisme économique propre aux pays émergents joue en faveur d’Istanbul la magnifique, malgré le recul qu’a connu la livre turque en juin. Les prévisions placent la croissance du pays entre 4% et