Didier Deschamps a caché sa joie mardi soir, dans la salle minuscule et bondée du Central Stadium de Gomel (Biélorussie) qui accueillait les conférences de presse des coachs après la victoire des Bleus (4-2) sur la sélection biélorusse. Premier point : le sélectionneur était plus marqué par la première mi-temps cauchemardesque (1-0 pour les locaux aux citrons) que par la volée de buts tricolores qui a suivi. Second point : il a minimisé l’importance des discours mobilisateurs de la mi-temps, contredisant à cet instant sa star Franck Ribéry (deux buts et une passe décisive dans le match) qui professait partout l’impact des paroles de Patrice Evra ; une sorte d’intervenant extérieur, puisque le Mancunien a passé sa soirée sur le banc.
Escorte. Deschamps : «J'ai parlé, les cadres ont parlé… Patrice est touché par un deuil familial. Ce n'est cependant pas la raison pour laquelle il était remplaçant.» Après les troisième et quatrième buts tricolores, sept à huit joueurs sont pourtant allés fêter ça avec Patrice Evra, debout dans la zone technique, devant le banc. Un Evra qui a laissé - à Gomel comme partout - une impression particulière : quasi-muet devant la presse depuis Knysna, il a bizarrement quitté le vestiaire en dernier (alors qu'il n'avait pas joué) et sous bonne escorte. Entre le VIP et le dirigeant.
Deschamps savait qu’il se trouvait à un moment clé : cette victoire au bout de la nuit - 5 matchs sans marquer avant Gomel - tr