Le ciel jusque-là d'un bleu immaculé s'est soudainement chargé de nuages. Comme un mauvais présage. Intouchable depuis le début du rallye d'Australie, Sébastien Ogier filait vers le titre de champion du monde lorsque des éléments extérieurs sont venus l'en priver dans les derniers instants de la course. Au kilomètre 14 de la dernière spéciale chronométrée, désignée comme la Power Stage, qui offre au plus rapide trois points supplémentaires.
Félicitations. A cet instant, le pilote français et son copilote, Julien Ingrassia, surveillaient les chronos et la progression de la Ford du Belge Thierry Neuville, parti devant eux et susceptible de passer le Finlandais Mikko Hirvonen, accroché à la deuxième place du général, dernier rempart permettant à Sébastien Ogier de succéder à Sébastien Loeb au palmarès. Quinze kilomètres plus loin, vainqueur de cette dernière spéciale et du rallye, Sébastien Ogier recevait par radio les félicitations de son équipe… suivies d'une nouvelle contrariante. La Citroën de Mikki Hirvonen, victime d'une crevaison, venait de céder la deuxième marche du podium à la Ford de Neuville. A un point près - celui qu'il devra marquer dans l'un des trois rallyes restant à disputer en France, en Espagne et au Pays de Galles -, Ogier n'était pas encore champion.
Le pilote Volkswagen prenait les choses avec philosophie. «Je savais que ce scénario était possible. C'est sûr, c'est frustrant. Avec Julien [Ingrassia], on fa