Il y a eu l’équipe de France de football en 1998 : demi-finale contre la Croatie, pression maximale, match merdeux, but de Davor Suker, doublé de l’improbable Lilian Thuram, victoire, inconcevable. Il y aura, quoiqu’il se passe dimanche soir en finale contre la Lituanie (21 heures), l’équipe de France de basket de 2013 : demi-finale contre l’Espagne qui reste sur 8 victoires d’affilée contre les Bleus, pression maximale, match merdeux, Marc Gasol qui fait danser Alexis Ajinça, lancers-franc de l’improbable Antoine Diot, victoire 75-72 après prolongation, inconcevable.
Comment cette équipe fait-elle pour se faire trimbaler et se sublimer en si peu de temps ? A la mi-temps, elle perdait de 14 points et c’était bon marché. Trois minutes, parfois une seule, et la France renverse tout. Pourtant, ce fut souvent abominable de laideur. Les tricolores accèdent à la finale de l’Euro en ne réussissant que 26 tirs sur 64 !
Au fond, c'était le plan parfait : l'Espagne paraissait tellement au-dessus techniquement que les Bleus devaient faire en sorte de détruire le jeu. Pourrir pour triompher, on n'osait même pas y songer. Kant peut remballer sa Critique de la raison pure, c'est Vincent Collet qui a raison. En envoyant Florent Pietrus au mastic en prolongation (8 rebonds), il a ruiné la couronne. Nicolas Batum, bien qu'encore transparent, était heureux comme un Pape : «Ca devait tourner un jour. C'est bien, c'est très bien, c'est génial même, mais il en reste un. A moins quinze