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grand angle

Lauda embrase la vie

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James Hunt est play-boy et fêtard, Niki Lauda froid et arrogant. Le 1er août 1976, le second se crashe et frôle la mort. Histoire d’une rivalité mythique et d’une résurrection, le film «Rush» sort demain.
Niki Lauda, alors champion du monde en titre sur Ferrari, au Grand Prix de Monaco, le 27 mai 1976. (Photo AFP)
publié le 23 septembre 2013 à 18h06

Niki Lauda est un survivant. L'Autrichien - qui a débuté sa carrière de pilote de Formule 1 dans les années 70, l'une des décennies les plus meurtrières - a failli mourir brûlé vif dans l'épave de sa Ferrari accidentée le 1er août 1976, sur le circuit du Nürburgring, en Allemagne. Le titre mondial se jouait alors entre Lauda, 27 ans, pilote Ferrari et champion du monde en titre, et le fantasque Anglais James Hunt, 29 ans, de l'écurie McLaren. Impitoyable sur la piste, leur duel prit une dimension épique lorsque Lauda revint de l'enfer, après avoir reçu l'extrême-onction à l'hôpital d'Adenau. «C'est la vision de ce prêtre penché sur mon lit qui m'a donné la force de me battre», dira-t-il plus tard. Il se bat tellement bien qu'il est de retour dans le paddock du Monza, au Grand Prix d'Italie, quarante jours seulement après le terrible crash. Défiguré par la morsure des flammes auxquelles son visage avait été exposé durant d'interminables secondes, le crâne momifié par d'épais pansements, l'Autrichien était là pour défendre ses chances et celles de la Scuderia. Un acte de bravoure au regard des tifosi admiratifs, une folie pour la plupart des observateurs. L'honneur du champion était à ce prix.

L'intensité du duel entre deux hommes au caractère et à l'éducation radicalement opposés, qui fit toute la grandeur de la saison 1976, c'est ce que donne à voir le film Rush, de l'Américain Ron Howard. Si Niki Lauda, l'un des patrons de l'équipe Mercedes de Fo