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Libération
enquête

Des juges plus motivés que les handballeurs

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Des joueurs impliqués dans l’affaire des paris suspects du match Cesson-Montpellier ont-ils «sous-joué» ? Les avocats contestent une expertise.
Le gardien de but de Montpellier, Mickaël Robin. (Photo AFP)
publié le 27 septembre 2013 à 23h24

Sans aveux ni traces écrites, difficile de prouver qu’un joueur de hand a volontairement tiré à côté des cages et n’a pas simplement raté son shoot. Ou que le gardien ne s’est pas troué par inadvertance mais a baissé le bras à dessein en voyant arriver le ballon. En revanche, pour les juges en charge du dossier des paris suspects sur le match Cesson-Montpellier, qui plonge depuis un an les frères Karabatic, leurs compagnes et leurs collègues dans de sales draps pour avoir tout misé sur la défaite de leur propre club en mai 2012, la tâche ne semble pas impossible.

Convaincre. Au mois d'août, deux nouveaux joueurs de Montpellier, Rémi Salou et Mickaël Robin, ont été placés sous le statut de témoin assisté pour le premier, mis en examen pour le second. Eux ne sont pas poursuivis pour escroquerie, à l'inverse des autres sportifs soupçonnés d'avoir parié sur un match qu'ils n'ont pas joué. Mais pour une qualification pénale inédite : «Avoir volontairement sous-joué la première mi-temps Cesson-Montpellier.»

Le gardien, Mickaël Robin, est en plus poursuivi pour «avoir participé aux manœuvres frauduleuses visant avec d'autres membres de l'équipe du MAHB [Montpellier Agglomération Handball] à modifier ou altérer le déroulement normal de la rencontre contre Cesson.» En clair, de s'être laissé convaincre de mal jouer pour faire perdre l'équipe et faire gagner de l'argent à ses coéquipiers restés sur le banc ainsi qu'à sa pe