C'est la divine surprise du championnat italien : à la veille d'une 5e journée qui verra dimanche l'AS Roma recevoir Bologne, le club de la capitale occupe la première place du Calcio. Avec un entraîneur français, Rudi Garcia, qui n'a pas lésiné sur les moyens pour séduire les locaux : son «j'ai quelque chose à vous dire : je suis Romanista», c'est-à-dire supporteur de l'AS Roma, lâché après la victoire (2-0) dans le derby contre la Lazio le week-end dernier lui a carrément valu les applaudissements des… journalistes présents. Depuis, la phrase a fait florès et un autre exergue de Garcia après ce match («abbiamo rimesso la chiesa sulla piazza del paese», «on a remis l'église au milieu du village») a été illico imprimé par les fans de l'AS Roma sur des tee-shirts. Auteur du doublé avec Lille en 2011 et ayant toujours remarquablement fait jouer ses équipes, Garcia est un entraîneur en pleine réussite. N'empêche : à Lille, déjà, aucune ficelle n'était trop grosse à ses yeux et entre ses mensonges et les formules de communicants à l'emporte-pièce dont il use, on ne l'a jamais, rigoureusement jamais, entendu parler de foot. Au fond, on aurait tort de le lui reprocher. Pour Garcia, les médias du foot ne sont qu'un porte-voix un peu méprisable que l'on peut ridiculiser à l'envi, en faisant montre de démagogie ou en enfonçant des portes ouvertes depuis des lustres. José Mourinho avait compris ça avant lui. Il est à craindre que d'autres le comprendront e
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Rudi Garcia Romanista
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publié le 27 septembre 2013 à 23h23
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