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Analyse

Foot business : Le Graët tout mou, Fourneyron se dégonfle

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Alors que l’opacité règne autour du métier d’agent de joueurs, l’inertie de la Fédération et de la ministre des Sports, jadis offensive sur le sujet, étonne.
publié le 11 octobre 2013 à 23h21

Miracle, Noël Le Graët est toujours président de la Fédération française de football (FFF). Il vient même d'être convié par Valérie Fourneyron, ministre des Sports, à plancher sur le «football durable», vaste chantier. Le big boss du ballon rond a pourtant frôlé la correctionnelle. Il y a tout juste un mois, lors de l'émission Cash Investigation, sur France 3, consacrée aux ineffables turpitudes du foot business, il avait paru se suicider en direct. Invité à commenter un documentaire férocement à charge, le patron de la FFF campait l'impavidité bovine à propos du contrôle des agents sportifs. La plupart d'entre eux ne déclarent pas a priori leurs contrats avec les joueurs ou les clubs, comme la règle l'impose pour empêcher des arrangements de dernière minute ? «C'est pas important, important, franchement, répondait-il. C'est obligatoire qu'ils envoient leur liste [de joueurs], mais s'ils ne le font pas, ce n'est pas un drame.» Et de leur manifester une proximité affective : «Ils sont tous très biens, ces gens-là, je les apprécie.» Pierre Frelot, ancien dirigeant du Paris-SG condamné dans l'affaire des transferts frelatés ? «Un type bien, sa peine a été faite, il a le droit de travailler.» Alain Migliaccio, condamné en marge d'une affaire concernant l'Olympique de Marseille, et actionnaire d'une société d'investissements achetant des joueurs comme du bétail ? «S'il est toujours agent… Je vais vérifier.» Si on peu