Miracle, Noël Le Graët est toujours président de la Fédération française de football (FFF). Il vient même d'être convié par Valérie Fourneyron, ministre des Sports, à plancher sur le «football durable», vaste chantier. Le big boss du ballon rond a pourtant frôlé la correctionnelle. Il y a tout juste un mois, lors de l'émission Cash Investigation, sur France 3, consacrée aux ineffables turpitudes du foot business, il avait paru se suicider en direct. Invité à commenter un documentaire férocement à charge, le patron de la FFF campait l'impavidité bovine à propos du contrôle des agents sportifs. La plupart d'entre eux ne déclarent pas a priori leurs contrats avec les joueurs ou les clubs, comme la règle l'impose pour empêcher des arrangements de dernière minute ? «C'est pas important, important, franchement, répondait-il. C'est obligatoire qu'ils envoient leur liste [de joueurs], mais s'ils ne le font pas, ce n'est pas un drame.» Et de leur manifester une proximité affective : «Ils sont tous très biens, ces gens-là, je les apprécie.» Pierre Frelot, ancien dirigeant du Paris-SG condamné dans l'affaire des transferts frelatés ? «Un type bien, sa peine a été faite, il a le droit de travailler.» Alain Migliaccio, condamné en marge d'une affaire concernant l'Olympique de Marseille, et actionnaire d'une société d'investissements achetant des joueurs comme du bétail ? «S'il est toujours agent… Je vais vérifier.» Si on peu
Analyse
Foot business : Le Graët tout mou, Fourneyron se dégonfle
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par Renaud Lecadre
publié le 11 octobre 2013 à 23h21
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