Après des festivités qui ont paralysé la capitale pendant trois jours, la flamme olympique a quitté Moscou mercredi et traversera ce week-end les régions de Tver et de Smolensk. La Russie n’a pas lésiné sur les moyens pour accueillir le flambeau venu d’Athènes : à côté de la cérémonie d’ouverture monumentale sur la place Rouge, la semaine dernière, les défilés militaires de la Victoire ont l’air de kermesses de quartier. Si l’objectif des organisateurs était d’en mettre plein la vue à tout le monde, ce fut une réussite. Mais l’on retiendra surtout que la flamme s’est éteinte quelques minutes après avoir commencé son périple, avant même d’avoir quitté la place Rouge. L’incident n’est pas inédit, mais en Russie, il a acquis spontanément une dimension symbolique.
Il reste un peu plus de cent jours avant le début des JO de Sotchi, et l’ensemble du site n’a pas encore été livré. Le grand stade est toujours en chantier. Il y a quelques semaines, des pluies diluviennes ont noyé la nouvelle autoroute et inondé les stations dans les montagnes.
La flamme qui s’éteint, ce n’est pas tant un mauvais présage qu’une fatalité : le sentiment général est que la production nationale est de piètre qualité. En même temps, 4,7 millions d’euros ont été dépensés pour la fabrication des 16 000 flambeaux pour le relais… C’est beaucoup pour un machin qui ne marche pas bien.
Comme le souligne le journal Vedomosti, tout pays hôte des JO cherche à y mêler de la couleur locale et du folklore, et l'o