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Mondial 2022 : un scénario Qatarstrophe

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Coupe du monde 2022 au Qatardossier
Climat défavorable, jeux d’influences, soupçons d’esclavagisme… L’attribution de la Coupe du monde à l’émirat soulève de nombreuses questions. Au cœur de l’affaire, la Fifa et son versatile président, Sepp Blatter.
Le stade Khalifa (premier plan) à Doha au Qatar. (Photo Francois Xavier Marit. AFP)
publié le 11 octobre 2013 à 23h21

La Fédération internationale de football (Fifa) aura finalement décidé de ne rien décider. Réuni les 3 et 4 octobre à Zurich, le comité exécutif de l’instance dirigée par Sepp Blatter a refusé d’avaliser - pour l’instant - le report en hiver de la Coupe du monde qatarie de 2022, qui doit en principe être organisée en été, comme toutes les Coupes du monde avant elle.

Il y a matière à tergiverser. D'une part, un Mondial hivernal bouleverserait l'organisation du foot international puisque les clubs jouent entre août et mai et qu'un joueur ne peut pas être en club et en sélection à la fois. D'autre part, le cahier des charges préalable au vote du 2 décembre 2010, qui attribua en même temps la Coupe du monde 2018 à la Russie et celle de 2022 à l'émirat - lequel devient ainsi le premier pays arabe à se voir confier l'événement - stipulait bel et bien une organisation «en juin et juillet».

A l'heure où le Mondial qatari est dans la ligne de mire d'un certain nombre d'acteurs du foot et où les mouvements de troupes, instrumentalisations et autres jeux d'influences font rage en coulisse, il faut revenir sur la genèse : ce fut la seule fois que deux Coupes du monde furent attribuées en même temps. Officiellement pour «garantir les recettes», alors que la crise économique s'abattait sur l'Occident. Un argument léger, qui ne dissipe pas le côté hardi du procédé, quand on sait que la dernière Coupe du monde, en Afrique du Sud, a généré plus de 3