Menu
Libération
Récit

Les Bleus ou l’art de se faire haïr

Article réservé aux abonnés
Ce soir, l’équipe de France affronte la Finlande à Saint-Denis pour la qualification au Mondial 2014.
publié le 14 octobre 2013 à 20h56
(mis à jour le 15 octobre 2013 à 16h25)

Le train bleu s’arrêtera ce soir au stade de France à Saint-Denis, pour expédier face à des joueurs finlandais le dernier de ses matchs de poule éliminatoires pour le Mondial 2014, avant le plus que probable barrage «stop ou encore» des 15 et 19 novembre. La semaine tricolore a été dominée par deux choses : un mot et un sourire.

Le sourire : celui de l'attaquant Olivier Giroud, samedi, à Clairefontaine, double buteur la veille lors du jamboree amical contre la sélection australienne (6-0). Le mot : «Escroquerie», prononcé dans le Parisien daté de dimanche par le président de la Fédération française de foot, Noël Le Graët, pour qualifier le sondage du quotidien gratifiant les Bleus de 82% de «mauvaises opinions», ce qui explose toutes les limites connues. Le Graët a enfoncé le clou : «Je côtoie les joueurs et je peux dire qu'ils sont courtois, bien élevés, polis et respectueux.»

Il y a huit jours, on s'est retrouvé face à un international tricolore de 20 ans après un match de son club, dans la zone mixte dévolue aux échanges entre la presse et les joueurs. On s'est placé sur le strict plan footballistique : les efforts, les liens techniques, etc. Et on est sorti de là écœuré. Mille bornes pour entendre des conneries du genre «on va se remettre au travail» : voilà l'escroquerie.

Tordu. Elle a son temple : Clairefontaine. Où les joueurs se ridiculisent - surtout les nouveaux, à la fois plus