«Il y a eu le divorce de mes parents quand j'entrais en sixième. On s'affaiblit au départ, on encaisse, puis on se retrouve. Je suis parti en sport-études à Vallon-Pont-d'Arc [Ardèche, ndlr] à ce moment-là : c'est bien qu'il y ait eu le foot, ça m'a permis de ne pas trop réfléchir au reste. Je pense aussi à ma grave blessure au genou en 2004. Tout était parti : les ligaments croisés, le ligament latéral interne, le ménisque, la coque… Ce n'est pas la blessure qui permet d'avancer, mais ce qui se passe après. Quand tu en chies en rééducation et que tu rentres chez toi, il y a ta femme, tes enfants et personne d'autre. Tu fais un sacré tri dans tes "amis". Tu te doutais de la superficialité de certaines relations, d'accord, mais le fait de le prendre dans la gueule te réveille.
«J'ai vu aussi des gens du staff technique [Barbosa était alors à Rennes, coaché par le Roumain László Bölöni] qui ne me calculait plus : là, je suis allé demander des explications. Je venais de faire une grosse saison [32 matchs de L1 disputés sur 38], je m'étais parfois investi pour faciliter une communication compliquée entre les joueurs et le staff… Je méritais à la fois plus d'attention et le fait d'avoir ma chance le week-end. Je me suis rendu compte qu'on m'avait utilisé. Je peux en parler comme d'une sorte de déclic, car ça a fait ressortir la fierté : on pousse les footings, on s'engage à fond à l'entraînement, on se multiplie sur le terrain… Les paroles ne servent pas