«L'histoire que je vais vous raconter remonte à l'été 2012. Je joue à Nîmes [en Ligue 2, ndlr], je suis dans le groupe pro et mon père est entraîneur adjoint. Ce que je vis mal. De plus en plus mal. Déjà, quand il me faisait des reproches devant mes partenaires, c'était bizarre. Et puis je vivais chez lui depuis mes 13 ans : je rentrais le midi, on mangeait et puis il me montrait direct un montage de mes matchs : "Là, c'est bien", "là, tu fais le mauvais choix", etc. Il est comme ça : mon père vit pour le foot, il y pense sans arrêt, mes potes de l'équipe me demandaient d'ailleurs s'il arrivait à dormir le soir tellement il aimait ça. Le foot est aussi ma passion, mais je l'exprime différemment. J'adore y jouer, mais quand je sors du terrain, je décroche facilement : je ne regarde pas les matchs à la télé par exemple - enfin si, juste ceux de l'équipe de France.
«Dans la vie, je comprends qu’on puisse me trouver… nonchalant : la casquette à l’envers, la musique… Mon père me parlait de ma coiffure, par exemple. Il n’y a pourtant aucun manque de respect. J’aime la musique et les codes vestimentaires qui vont avec. Et quand je repère la nonchalance sur un terrain, une course de replacement que le mec ne fait pas par exemple, ça me rend fou. Manifestement, tout le monde ne voit pas ce côté-là chez moi.
«Pour en revenir à mon père, j'ai fini par lui dire que je n'en pouvais plus, qu'il m'étouffait avec son foot. Et je lui ai annoncé que je partais vivre chez ma mè