«La première idée qu'il faut te mettre en tête quand tu joues au foot : penser à soi d'abord, en toutes circonstances. Les coéquipiers viennent ensuite. Durant mes années de formation à Brøndby [l'un des meilleurs clubs danois, ndlr], j'ai rencontré un coach, Peer F. Hansen, qui a eu - et a encore - une grande influence sur moi. Il joue le rôle de préparateur mental, mais je le tiens d'abord pour un ami. Hansen a été militaire, il a même servi en Afghanistan. Il m'a mis en tête des choses simples mais que tu ne dois pas oublier : pense aux autres joueurs une fois que tu es arrivé en haut, dans cet ordre. Tu as une tâche précise sur le terrain, des contraintes tactiques et techniques : c'est d'abord la façon dont tu t'en acquittes qui te définit dans l'équipe.
«Et ce n’est pas facile. Un footballeur passe son temps à s’adapter. Tu as beau signer trois ans, tu peux te retrouver à l’autre bout de l’Europe dans six mois. L’environnement change sans cesse : le club, l’entraîneur, un autre, un troisième, tes équipiers, le championnat où tu évolues… Moi, par exemple, j’ai passé dix ans à Brøndby dans un club dominant : les défenseurs latéraux passaient leur temps à attaquer. A Evian-TG, ça n’a rien à voir : je suis contraint de défendre plus, j’ai beaucoup moins le ballon, je suis moins "confortable". Au Danemark, il n’y a pas de Zlatan. Il y a aussi ce qui se passe hors-terrain. Bon, pour moi, ça va, un joueur est par définition socialisé puisqu’il est entouré d’autres jou