Dame ! Trois ans après Knysna, ces satanés footballeurs fomenteraient l’une de ces grèves dont ils ont le secret et qui ont tant fait pour leur impopularité. En cause : la taxation à 75% des hauts revenus - à partir d’un million d’euros par an - prévue par le gouvernement socialiste. Subtilité : après avoir été retoquée par le Conseil constitutionnel en décembre, elle concerne désormais non plus les salariés, mais les entreprises qui les payent. Donc les clubs : ce sont eux qui s’élèvent contre la nouvelle fiscalité, pas leurs employés.
Les clubs peuvent-ils payer ?
Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, parlait mercredi d'un «cri d'alarme plus que d'une menace» lancé par ceux qui, comme lui, dirigent un club pro. La loi a beau prévoir un plafonnement de la taxe à 5% du chiffre d'affaires, la facture s'élèverait, selon l'Equipe, à une vingtaine de millions (hors Paris-SG). Et les clubs français vont très mal. En cause : les contrats en cours, qui datent parfois d'un autre âge (celui d'avant la récession) et qui plombent les comptes, le déficit cumulé à l'issue de la saison 2011-2012 s'élevant à quelque 110 millions d'euros - les jeux d'écriture comptable laissant augurer un déficit beaucoup plus lourd. Certains présidents, comme le Bordelais Jean-Louis Triaud ou le Stéphanois Bernard Caïazzo, laissent ainsi planer l'idée d'une Apocalypse du foot français de club. Il était aussi de leur responsabilité de ne pas signer le