«Je ne sais pas si c'est parce que je n'ai que 20 ans, mais je n'ai jamais eu l'impression d'un déclic. Ton environnement évolue, et tu t'adaptes pour suivre le mouvement. J'ai fait du judo à 6 ans, puis j'ai arrêté : peut-être que je me cherchais un peu. J'ai beaucoup joué au basket avec mes frères à La Celle-Saint-Cloud [Yvelines, ndlr] où j'ai grandi mais, petit à petit, j'ai compris que j'étais plus à l'aise avec les pieds qu'avec les mains. Le côté social m'a aussi attiré : tous mes amis jouaient au foot, alors… Jamais je ne me suis brusquement dit que le foot pourrait devenir mon métier. Bon, en catégorie poussin [10 et 11 ans], je marquais beaucoup. Les copains ou entraîneurs me disaient "c'est bien, continue", pas plus. Je ne savais même pas comment on devenait footballeur.
«Je disputais un tournoi avec le CS Cellois à Houilles quand un joueur, plus âgé d'un an, m'a expliqué que ses parents l'emmenaient participer à une séance de détection du Paris-SG : "Si tu veux qu'on t'emmène, il y a de la place." J'en ai parlé à mes parents, ils m'ont répondu "y a pas de souci", et j'y suis allé pour le plaisir de jouer. Ce n'était qu'un premier tri. Les meilleurs étaient convoqués pour une seconde détection plus tard.
«Là, forcément, tu te dis que c'est le PSG, que tu n'es pas loin. Il y a un petit plus. Mais pas sur le terrain : cette seconde détection, je l'ai faite à fond, mais pas plus que lors des matchs à l'école, pas plus qu'en