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Libération
Reportage

Fabrizio Ravanelli à bout de Corse

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Le coach italien d’Ajaccio, aux méthodes controversées, est plus que jamais sur un siège éjectable.
Ajaccio's Italian head coach Fabrizio Ravanelli walks on the field after the French L1 football match Ajaccio (ACA) vs Nantes (FCN) on October 19, 2013, at the Francois Coty stadium in Ajaccio, French Mediterranean Island of Corsica. AFP PHOTO / PASCAL POCHARD-CASABIANCA (AFP)
publié le 20 octobre 2013 à 19h46

Cédric Hengbart attend là, dans un couloir, les mains dans les poches de son gros sweat-shirt noir. L’AC Ajaccio (ACA) vient de tomber à domicile (0-1) contre Nantes, s’enterrant dans les tréfonds de la Ligue 1, et personne ne semble remarquer le joueur corse qui regarde dans le vide ; histoire d’être au diapason d’une défaite - subie samedi au stade François-Coty - qui ne fut pas la sienne. Le défenseur n’a joué que vingt et une minutes cette saison. Il est pourtant valide, un atout réel dans une équipe qui compte une vingtaine (!) de blessés depuis août. Ce qui se trame le dépasse de beaucoup : Hengbart est l’angle mort d’une des tentatives les plus délirantes jamais vues en L1.

Oméga 3. Il y a un mois, l'Equipe expliquait que le gaillard était blacklisté par son entraîneur italien, Fabrizio Ravanelli, pour avoir refusé de se soumettre à des protocoles médicamenteux d'une ampleur inhabituelle dans l'Hexagone : créatine et protéine en poudre, oméga 3 pour le cœur, acides aminés pour reconstituer la fibre musculaire et hydrate de carbone ; un programme détaillé dans le quotidien sportif qui n'a jamais été contesté par le club.

Même sans substances interdites, il s’agit à l’ACA de conduite dopante, c’est-à-dire la soumission psychologique du sujet à des prises quotidiennes de produits qui sont associées à l’exercice de son métier. Le président du club insulaire, Alain Orsoni, a réagi : on a vu samedi le spectacle ahurissant d’un po