Coup de bluff ou réelle menace ? Les clubs de foot veulent faire grève le dernier week-end de novembre, pour protester contre la taxe à 75% visant les plus hauts revenus. Ils l'ont décidé hier à l'unanimité, et même Monaco, pourtant pas concerné sur son Rocher où impôt rime avec gros mot, est solidaire. Mais, marchant sur des œufs, les clubs évitent le mot «grève», préempté à perpète depuis l'arrêt du bus à Knysna lors du Mondial sud-africain de 2010. Ils parlent d'une «journée blanche», avec portes ouvertes dans les stades, pour expliquer leur mouvement.
«Lobbying scandaleux», a dénoncé hier le Parti communiste. Nul ne sait s'ils iront jusqu'au bout de ce pari risqué : les supporteurs viendront-ils en masse au stade pour un cours de droit fiscal plutôt que pour chanter«Paris, Paris, on t'encule» ? Mais ça aurait de la gueule de voir sur la pelouse du Parc des Princes, au lieu du PSG-Lyon du 1er décembre, le cheikh Nasser al-Khelaïfi, président du club parisien, agitant un drapeau rouge pour appeler le pays à la solidarité avec les 14 millions d'euros annuels d'Ibra…
Paniers percés. En attendant cette belle image, les clubs tentent, avec tout leur talent qu'on sait immense, de soigner leur com. Se sentant incompris, voire méprisés et clairement dans le viseur, ils aimeraient qu'on les aime - y a du boulot. En gros, expliquent-ils la main sur le cœur et donc le portefeuille, il ne s'agit pas de permettr