Après seize jours d’attente forcée à cause d’une météo exécrable dans le golfe de Gascogne, les 84 concurrents de la Mini Transat devaient enfin quitter Douarnenez ce matin. Olivier Avram, 48 ans, est président de la classe mini 6.50 m depuis 2010. Marin parisien délocalisé en Bretagne, il a disputé trois Mini Transat, dont la première à 25 ans. Il établit un bilan à la veille du départ de cette traversée mythique qui a lieu les années impaires.
Depuis 1977, année de la première Mini Transat, comment se porte cette classe ?
Bien. Avec 84 bateaux au départ, nous avons fait le plein. Il y a encore un mois, il y avait une quinzaine de coureurs en liste d’attente. Là, il y a quatre coureurs de réserve dans le port, en cas de forfait de dernière minute.
Pour quelles raisons cette course n’est-elle pas touchée par la crise ?
Les budgets sont beaucoup plus petits. Ils sont à l’échelle humaine. On peut faire la Mini pour 30 000 euros, en se faisant prêter un bateau ou en le louant, en empruntant de l’argent chez la grand-tante, la grand-mère… Pour les amateurs, il s’agit de réaliser le rêve d’une vie : traverser l’Atlantique en solitaire. Pour les coureurs professionnels ou semi-pro, cela peut atteindre 200 000 euros.
Quelle est la particularité de la Mini Transat ?
C’est une course en solitaire, en deux étapes et au temps, disputée sur un voilier de 6,50 mètres. Il y a deux catégories : une classe prototype très ouverte sur les nouveaux