Le coup d’envoi est prévu aujourd’hui à 16 h 30, sur la pelouse de l’Elysée - terrain gras -, et on connaît déjà la compo des équipes. D’un côté, neuf représentants du foot pro, dont six présidents de clubs, qui menacent depuis le 23 octobre de faire la grève des matchs le dernier week-end de novembre si la taxe à 75% sur les hauts revenus n’est pas remballée. De l’autre, le Président, droit dans ses crampons. 0-0, balle au centre, autour de cette question : après ses reculades sur la taxation de l’épargne et l’écotaxe, après le «Léonardagate», François Hollande peut-il remballer sa taxe ?
Réponse : non. «Nous ne reviendrons pas sur le principe d'une taxe à 75%», a répété hier la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. «On ne va pas lâcher sur un sujet où 80% des Français nous soutiennent, ce qui n'est quand même pas fréquent», explique un ministre. Les clubs pourraient donc changer d'angle : OK pour la taxe, mais seulement pour les contrats à venir, pas ceux en cours, histoire de provisionner cette charge supplémentaire - car la taxe est payée par le club, pas par le joueur.
«zakouskis». Frédéric Thiriez, patron de la Ligue de football professionnel, l'a suggéré à l'AFP, mardi : «La non-rétroactivité serait la solution […] qui permettrait au gouvernement de se dire qu'il a maintenu la taxe tout en étant conforme aux principes du droit.» Mais rien n'indique qu'ils obtiendront gain de cause : «Il peut y a