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Récit

Taxe à 75% : François Hollande garde le but

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L’Elysée a confirmé sa décision d’imposer les hauts revenus, les clubs maintiennent leur grève.
Jean-Louis Triaud, président du club de football des Girondins de Bordeaux et Jean-Pierre Louvel, président de l'Union des clubs professionnels de football, le 31 octobre à l'Elysée. COMMANDE N° 2013-1293 ACCORDWEB (Photo Laurent Troude pour LIbération)
publié le 31 octobre 2013 à 21h26

Pim, pam, pouf, les clubs de foot vont plein pot dans le mur. Ils maintiennent leur grève des matchs pour le dernier week-end de novembre, car leur rencontre hier à l’Elysée n’a rien donné : Hollande a confirmé la taxe à 75% sur les revenus dépassant le million d’euros annuel, que les clubs doivent acquitter à la place de leurs joueurs.

Torse. Ils espéraient que cette taxe - qui toucherait environ 120 joueurs dans 14 clubs, rapportant 44 millions à l'Etat, dont 20 millions payés par le PSG - ne frappe que les futurs contrats. Mais cet aménagement aurait donné l'impression d'une reculade, après celles sur la taxation de l'épargne et sur l'écotaxe. A la place, le Président bombe le torse sur le thème «non, je n'ai rien cédé». «La nécessité de redresser les comptes publics justifie, pleinement, cet effort demandé aux entreprises qui font le choix de verser des rémunérations annuelles d'un tel niveau», a indiqué l'Elysée.

Coincés, les clubs doivent assumer leur stratégie jusqu'au-boutiste. «Nous suspendons toujours notre participation à la commission Glavany [dite du «football durable», ndlr] et nous maintenons notre journée blanche [sans foot en L1 et L2]», a déclaré Jean-Pierre Louvel, président du syndicat des clubs pro (UCPF).

«Aucune solution n'a été trouvée, a confirmé Frédéric Thiriez. Il nous reste un mois pour convaincre», estime le président de la Ligue pro (LNF). Pour le patron de