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Libération

Footballeurs brésiliens, le tassement de jambes

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Cadence . Les joueurs réclament un calendrier allégé.
par Chantal Rayes, Correspondante à São Paulo
publié le 1er novembre 2013 à 19h36

Un vent de révolte souffle sur le foot brésilien. Ils sont désormais un millier de joueurs de clubs de première et deuxième divisions à réclamer l’allégement du calendrier. Par deux fois, le président de la Confédération brésilienne de football (CBF) a dû recevoir leurs représentants. Et lâcher du lest.

Parti d'un noyau dur d'ex-internationaux, tel le milieu Alex ou le défenseur Juan, le mouvement, baptisé Bon Sens FC, dénonce le marathon des compétitions, qui porte atteinte à la performance des joueurs et à la qualité du «spectacle».

Genoux. «Cette démarche collective et organisée est inédite dans notre football, note l'éditorialiste Juca Kfouri. Les joueurs ne s'en sont pas remis à leurs syndicats, discrédités. La crise de représentativité qui frappe la politique et a enflammé la rue brésilienne au mois de juin n'épargne plus le foot.» Les grands clubs jouent en moyenne vingt matchs de plus par saison qu'en Europe. Les droits de retransmission, cédés en exclusivité à la toute-puissante TV Globo, représentent leur principale recette. Mais les joueurs sont sur les genoux. Les championnats s'enchaînent et parfois se superposent, car chaque Etat du pays a le sien. Les équipes sont surmenées par ces tournois, auxquels s'ajoutent deux compétitions nationales et autant de championnats sud-américains, la Copa Libertadores et la Sudamericana. Le calendrier n'est même pas suspendu lors des matchs de la Seleção, ni durant