Pas une seule fausse note. Une parfaite harmonie avec son instrument réglé aux petits oignons, et Sebastian Vettel a livré, hier à Abou Dhabi, une septième symphonie que les amateurs du genre ont appréciée. Pour ceux qui aiment des mélodies plus rock’n’roll, il faudra repasser. Peut-être dans quinze jours à Austin (Texas) pour l’avant-dernière représentation de la saison.
Celle d’hier, entre chien et loup, a donc vu le nouveau quadruple champion du monde s’imposer pour la septième fois consécutive cette saison (égalant au passage le record détenu par Michael Schumacher et Alberto Ascari), histoire d’ôter tout regret à ses adversaires si certains en avaient encore. Plus que jamais, Vettel était imbattable. Et le fait que l’Allemand dispose de la meilleure monoplace n’explique pas tout.
Le bide Mark Webber
Pour la deuxième fois cette année, Mark Webber était parvenu à décrocher la pole position face à son intraitable coéquipier de chez Red Bull. Mais l'Australien n'en a rien fait, en ratant son départ comme trop souvent. A l'approche du premier virage, l'affaire était entendue, Vettel, que sa très relative contre-performance avait mis en rage la veille, avait repris son bien et filait en tête du GP. Malgré son début de course poussif, Webber parvenait à limiter les dégâts sur la ligne d'arrivée pour finalement offrir un doublé logique à son équipe. Avec son honnêteté habituelle, le pilote australien reconnaissait qu'il ne pouvait pas faire beaucoup mieux. Le discours d'un type qui finit sa carrière