Didier Deschamps communiquera à 14 heures la liste des 23 joueurs invités à défendre, contre la sélection ukrainienne, les chances tricolores lors d'un barrage sec - aller le 15 novembre à Kiev, retour le 19 à Saint-Denis - pouvant lui permettre (ou pas) d'accéder au Mondial brésilien de 2014. Patrice Evra sera dans la liste. Le 24 octobre, soit quatre jours après l'interview explosive diffusée par Téléfoot où le latéral gauche qualifiait de «parasites» et de «clochards» un journaliste et trois consultants, la Fédération française de foot a estimé que «l'acharnement médiatique dont [Evra] estimait être victime pouvait expliquer, à défaut de justifier, les propos du joueur au terme d'une interview habilement menée pour le faire sortir de ses gonds» : «Il reste donc à la disposition du sélectionneur.» Fin de l'histoire.
Séisme. Eh bien pas du tout. Dans le vestiaire tricolore, selon nos informations, il y en a au moins un qui a vu venir le coup d'éclat médiatique de l'un des tauliers de la sélection - ce fut Evra, ça aurait pu être Eric Abidal ou Franck Ribéry - à des kilomètres : «Rien n'a changé, ces mecs-là font ce qu'ils veulent, ça peut partir dans tous les sens.» On y reviendra.
Quand on gratte, l'affaire Evra dit tout sur tout. Les propos du Mancunien ont été diffusés par TF1 le 20 octobre à 11 h 30. Huit heures après, son sélectionneur s'est exprimé au Canal football