Patrice Evra fera partie du groupe que dévoilera jeudi Didier Deschamps pour les deux matches de barrage d'accession à la Coupe du monde contre l'Ukraine (aller le 15 novembre à Kiev, retour le 19 à Saint-Denis). L'interview explosive du latéral gauche de Manchester United à «Téléfoot», le 20 octobre, durant laquelle il qualifiait de «parasites» et de «clochards» un journaliste et trois consultants, ne lui a en effet valu qu'une timide remontrance de la Fédération. «L'acharnement médiatique dont [Evra] estimait être victime pouvait expliquer, à défaut de justifier, les propos du joueur au terme d'une interview habilement menée pour le faire sortir de ses gonds : Il reste donc à la disposition du sélectionneur», a estimé la FFF.
Fin de l'histoire. Eh bien pas du tout. L'épisode Evra prouve que trois ans après la «grève du bus», rien n'a vraiment changé en équipe de France et que les présumés meneurs de Knysna (outre le Mancunien, Franck Ribéry et Eric Abidal) continuent d'y faire la loi. Sur le coup, Didier Deschamps, qui apparaît comme le cocu de l'histoire – il ne tient pas ses gars et la FFF n'a pas sanctionné Evra – peut même se sentir lâché par son employeur. Selon nos informations, un cadre de la fédé a visionné l'interview du joueur avant sa diffusion et n'a décelé dans ses propos qu'une «défense de l'équipe de France».
D’aucuns, au sein même de l’institution, y voient même un plan machiavélique. En fragilisant ainsi Didier Deschamps,