Il aura donc fallu attendre quatre jours pour voir les 44 bateaux de la Transat Jacques Vabre quitter le bassin Paul-Vatine du Havre. Ce troisième report de la course en vingt ans n’est pas vraiment exceptionnel, sachant que la sagesse veut qu’il ne sert à rien d’envoyer les bateaux au casse-pipe dans des dépressions extrêmes. La fenêtre météo de jeudi à 13 heures avait été retenue dès lundi par la direction de course et bien accueillie par la plupart des skippeurs présents, toutes classes confondues. Le départ a donc été donné avec un plafond très bas, de la bruine et du clapot. Une situation qui ne devait pas durer.
Hier matin, après dernière étude des fichiers météo, la dernière recommandation de l’organisateur a été de demander aux 26 monocoques Class 40 d’effectuer un pit-stop, prévu demain après-midi, à Roscoff à 180 milles du Havre, afin de laisser passer un coup de vent attendu dans le golfe de Gascogne. Ces bateaux de 12 mètres n’ont pas le même potentiel vitesse que les trois autres catégories engagées et ils risquaient de se retrouver au plus fort du coup de vent au beau milieu du golfe de Gascogne, quand les trois autres classes seraient déjà passées.
«Paquebots». Les équipages seront donc chronométrés sur la ligne d'arrivée «mouillée» devant Bloscon. Les concurrents, qui ne se seront finalement déroutés que de quelques milles, repartiront ensuite en course dans le même ordre et avec le même écart de temps, dès que la situation