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Libération

Guingamp : la vie hors champs

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Cinq footballeurs du club breton racontent les moments clés de leur sport entre les matchs.
publié le 8 novembre 2013 à 18h56

On se tue à le dire : le foot est invisible. Un résultat se construit toujours ailleurs, avant ; parce que des joueurs ont plus ou moins investi un entraînement ou parce qu’un défenseur s’est reconstruit un peu de mental lors des deux jours qu’il a passés chez lui, après avoir commis la bourde monumentale qui a fait plonger son équipe à domicile.

Entre deux matchs, un joueur est en quelque sorte rendu à lui-même : ses sensations, son regard sur les choses, une douleur «qu'il faut apprendre à gérer» (dit autrement, le joueur fait avec) et une concurrence interne qui est souvent la véritable obsession du footballeur. Les joueurs de l'En Avant Guingamp, promu pointant à la 9e place avant la réception de Lille ce samedi, ont accepté de raconter leur semaine à travers les cinq moments clés du ballon - compte non tenu du match.

On a découvert un club à part : un coach que l'on sent attiré par l'ombre, des joueurs qui échangent avec les supporteurs quasi quotidiennement, un ailier pianiste, un attaquant qui tient avec le plus grand sérieux un salon de coiffure dans un coin de vestiaire après les entraînements, ou encore un public capable à travers un tifo (animation dans les tribunes au moment de l'entrée des équipes sur la pelouse) de faire fondre en larmes un ex-joueur du club revenu jouer au Roudourou avec le maillot de l'adversaire du soir. Le foot et rien que le foot. Invité à s'exprimer sur l'après-match, Moustapha Diallo s'est arrogé le droit de ne raconter qu'un so