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Interview

L'entrainement par Lionel Mathis, milieu, 32 ans : «Il y a des bornes à ne pas dépasser»

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publié le 8 novembre 2013 à 18h56

«Les exercices proposés par l'entraîneur sont très importants. S'ils sont trop compliqués, les joueurs auront du mal à rentrer dedans et ça peut vite se pourrir. Il faut aussi varier : le même exercice pendant deux mois et tu perds en concentration, donc en qualité, donc en plaisir. J'ai joué en National (3e échelon), en Ligue 2 et en Ligue 1 : j'ai trouvé à peu près le même contenu et la même intensité à tous ces niveaux. Par contre, plus on monte et plus il y a un peu plus de tout : plus de technique, de puissance physique, d'intelligence tactique.

«Cet aspect tactique ne relève, pour moi, pas du don. Ou pas dans le sens où un musicien a un don. En revanche, il est clair que l'intelligence travaille : les situations théoriques explosant à l'épreuve du terrain, un joueur doit interpréter les bases tactiques - mettez deux joueurs dans une même situation, vous en aurez un qui s'en sortira mieux que l'autre. Lors d'un entraînement, tu peux trouver deux sortes de plaisir : celui du jeu lors des exercices avec ballon, celui de l'accomplissement après le travail physique. Mettre de la qualité [engagement, concentration, ndlr] dans ton entraînement peut aussi être une question de respect envers le groupe : même si tu as du crédit auprès du coach et que tu penses jouer le samedi suivant, ça signifie que tu penses encore devoir mériter ta place.

«A Auxerre, où Guy Roux changeait peu son équipe, j’ai vu des mecs revenir de blessure le vendredi et être titularisé dès