Moins d’une semaine après la fête des morts, le XV de France se retrouve confronté à un sacré défi : renaître de ses cendres. Rien que ça ! Comme chaque automne, les nations de l’hémisphère Nord accueillent celles du Sud pour une série de test-matchs permettant aux uns et aux autres de se jauger. Comparée à juin (où le mouvement migratoire s’inverse), la période est supposément plus favorable aux premières, compte tenu d’un état de fraîcheur qui n’est plus le même une fois les organismes laminés par les compétitions nationales et européennes. A l’inverse, les épreuves du Sud (Super 15 et Four Nations en tête) sont pliées et ce sont des joueurs en fin de cycle qui descendent de l’avion - avec, d’un côté, une indéniable fatigue accumulée, mais, de l’autre, des systèmes de jeu archirodés.
Céréales. Donc, comme on l'a écrit en incipit, les Bleus ont besoin de se refaire la cerise. Or, chance ou malédiction, c'est rien moins que l'Everest de l'ovalie qui se dresse devant leurs crampons avec la venue des All Blacks ce samedi au Stade de France (France 2, 21 heures). En juin, le XV tricolore a subi trois revers consécutifs en Nouvelle-Zélande, avec deux bonnes mi-temps (manque de bol, pas pendant le même match) et une branlée (30-0) intercalée. Cinq mois plus tard, les Blacks sortent de cinq matchs dans autant de pays différents et grande est la tentation de parler de tournée mondiale au sens rock star du terme, quand on voit leur planning, entr