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Libération
Interview

L’après-match. par Moustapha Diallo, milieu, 25 ans : «Premier truc : le cri de la victoire»

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publié le 8 novembre 2013 à 18h56

«On quitte le terrain : le couloir, la porte du vestiaire se ferme derrière le dernier. Premier truc : le cri de la victoire autour de la table centrale, "ah tic ah tic ah tic…" Puis, le cri du prez ["président, président…" sur l'air des lampions, ndlr] pour qu'il double [la prime]. Ça se calme. On s'assoit. Le coach prend la parole : "Bravo les gars», "vous n'avez rien lâché", rien de très personnel. Il sert la main de chacun de nous. Les conversations entre joueurs débutent. C'est précis, pourquoi telle passe, telle course, "je n'ai pas vu", etc.

«Petit à petit, on passe sous la douche : là, enfin, on se chambre (rires). La vie du vestiaire est là, et ça nous permet de passer à autre chose. Je sors de la douche. J'appelle ma femme, histoire de voir si je rentre avec elle - on habite une maison à Plouisy, à cinq kilomètres du stade - ou si je me fais ramener par un coéquipier. Mais je rentre toujours directement après le match.

«Ma femme est sénégalaise comme moi, on s'est marié là-bas, elle ne connaît personne ici, contrairement aux Françaises, et je ne veux pas la laisser seule. En plus, je ne l'ai pas vue de la journée [les joueurs sont au vert dans un hôtel depuis la mi-journée, voire la veille] et il faut que je prenne des nouvelles, d'autant qu'on a un enfant de 2 ans et 5 mois. Il vient au match. Le bruit et l'ambiance du match l'épuisent : souvent, quand je sors du vestiaire, je le vois d