Ça a été bref : une dizaine de minutes tout au plus ; mais on a frôlé l’expérience sensorielle. En préalable au barrage aller que les Bleus disputeront ce soir contre la sélection ukrainienne à Kiev, barrage qualificatif pour le Mondial brésilien de 2014, Franck Ribéry est venu lundi faire la claque médiatique.
Limite on dormait ; signe que le gros du bataillon tricolore tenait ses objectifs. Puis, l'attaquant des Bleus a trottiné - les autres avaient marché - jusqu'à l'estrade et il a régalé comme jamais : «Si vous me parlez de déclic, je repense à ce match du Mondial 2006 face au Togo [2-0]. On avait énormément de pression sur nous et pourtant, on l'a fait. Ensuite, on s'est rendu compte que l'équipe de France était devenue une machine […]. Je n'ai peur de rien […]. Je ne me suis jamais senti aussi fort. C'est mon année. Je suis au sommet […]. Quand tu tiens la forme que je tiens en ce moment, ce qu'il y a de bien, c'est que les adversaires s'y mettent à deux ou trois pour me contenir. Ce qui libère des espaces dont mes coéquipiers peuvent profiter.»
Dangerosité. On est d'abord sorti de là avec l'envie irrépressible d'enfiler un short pour aller sniffer les poussières d'étoiles que le Munichois semait derrière lui, à la fois euphorisant sur le fond et un peu canaille - son sourire - dans la forme. Puis, quand même, on s'est raisonné : à quoi il joue ?