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Libération

Les hooligans ukrainiens sous haute surveillance

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Exhibition de symboles nazis, racisme et violences émaillent très régulièrement les matchs dans le pays.
publié le 14 novembre 2013 à 20h06

«Je pense que le match se passera sans incident. Les autorités et les supporteurs ont bien retenu les leçons des dernières semaines.» Pavel Klimenko, directeur du bureau est-européen de Football contre le racisme en Europe (Fare) se veut confiant : le match de barrage de ce soir opposant à Kiev l'équipe de France à celle d'Ukraine tiendra du sport avant tout. Difficile cependant de ne pas s'inquiéter.

Croix gammées. Un récent rapport de son organisation a conduit la Fédération internationale de football association (Fifa) à interdire la tenue de matchs internationaux dans le stade de Lviv, dans l'ouest du pays, qui avait accueilli quelques rencontres du championnat d'Europe 2012. Début octobre, un match contre Saint-Marin y avait été perturbé par des supporteurs étalant des bannières néonazies et adressant des mimiques de singes à l'encontre de Edmar Halovskyi de Lacerda, un joueur de l'équipe d'Ukraine d'origine brésilienne. Début novembre, lors d'une rencontre à Poltava, des fans du club Metalist Kharkiv avaient exhibé leurs torses tatoués de croix gammées et de symboles nazis avant de saccager une partie des gradins. L'Ukraine, et ses fans, sont donc surveillés de près. «Ce genre de choses arrive partout en Europe. Nous n'avons pas le monopole du néonazisme , s'insurge Vitaliy, un supporteur du Dynamo Kiev, symbole de l'identité du foot ukrainien du temps de l'Union soviétique. Et notez bien que les préte