A priori, cela ressemble à une avancée. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a adopté vendredi à Johannesburg (Afrique du Sud), lors de la quatrième conférence mondiale sur le dopage dans le sport, un nouveau code mondial qui renforcera les sanctions à partir du 1er janvier 2015. La suspension pour une première violation des règles passera ainsi de deux à quatre ans. Mais le durcissement risque de n'être qu'apparent, car il y a une parade.
La sanction de quatre ans contestée
C'est la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui a mis les pieds dans le plat. Pour la Canadienne Abby Hoffman, membre de la commission médicale et antidopage de l'IAAF, il suffira que les athlètes prétendent qu'ils n'ont pas eu l'intention de se doper pour obtenir la clémence et faire éventuellement baisser la sanction à deux ans. «Dans 95% des cas que nous traitons, l'athlète nie catégoriquement et la faute est généralement attribuée à un entraîneur, un docteur ou un autre tiers qui se sacrifie», a expliqué Abby Hoffman. Aussi, l'IAAF craint que les nouvelles dispositions «serviront juste à rendre les procédures plus compliquées et coûteuses en temps et en finances». Et donc à affaiblir la lutte plutôt qu'à la renforcer, surtout que le concept de «circonstances aggravantes» adopté dans le code de 2009 et permettant déjà des sanctions de quatre ans est abandonné. Or, pour l'IAAF, quatre ans devrait être «un minimum et