Originaires de La Forêt-Fouesnant, Vincent Riou, 41 ans, et Jean Le Cam, 54 ans, attendaient cette consécration depuis un moment. Leur victoire hier à Itajai (Brésil) dans la Transat Jacques Vabre sur PRB, leur monocoque 60 pieds (classe Imoca), vient sceller une amitié construite sur l'eau. Elle est surtout bienvenue pour Le Cam qui, depuis quelques années, collectionnait places d'honneur et infortunes de mer.
En 2005, lors du Vendée Globe, le Roi Jean s'était incliné derrière Vincent Riou, passant la ligne aux Sables-d'Olonne sept heures plus tard. Quatre ans après, les deux Finistériens se retrouvaient dans une situation plus compliquée aux abords du Cap Horn lorsque Jean Le Cam avait démâté. Accroché à son safran en combinaison de survie, il avait attendu Vincent Riou qui s'était dérouté pour voler à son secours. «Jean accroché à son safran… Ce regard qui me disait "démerde-toi, récupère-moi !". Ce moment était très fort», se souvient Riou.
Le lendemain du sauvetage, le sort s'acharnait. L'outrigger (gréement extérieur) de PRB avait accroché le bateau de Le Cam et le monocoque de Riou avait démâté. Les deux amis avaient débarqué à Ushuaia. Le jury avait ensuite accordé à Riou une troisième place ex-aequo avec Marc Guillemot.
Depuis, les deux hommes ne se quittent plus. Lors du dernier Vendée Globe, Le Cam (Synerciel) a terminé cinquième. Vincent Riou, lui, a abandonné après avoir heurté une bouée métallique qui dérivait.
Cette fois, ils re