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Libé 2053

Carl Bolt : où il y a du gène, il n’y a pas de plaisir

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publié le 29 novembre 2013 à 17h46

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Les policiers sont arrivés vendredi au petit matin. A peine entrés dans cette clinique privée de la banlieue de Los Angeles, ils ont filé droit au premier étage. Leur cible : Carl Bolt, nouveau prodige du sprint jamaïcain, 20 ans et un premier titre olympique sur 100 mètres l'an passé aux Jeux olympiques de Lagos (Nigeria). Les agents du FBI ont trouvé le petit-fils d'Usain Bolt, gloire du début du siècle, allongé sur un lit, en pleine séance de thérapie génique et cellulaire. «Il s'agit du premier scandale de dopage génétique», s'est indigné Lance Armstrong qui, à 82 ans, reste l'indéboulonnable directeur de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Comment Bolt a-t-il été arrêté ?

C’est une dénonciation anonyme qui a mis les flics américains sur la piste de la clinique. Depuis son arrivée sur le circuit mondial, Carl Bolt n’avait jamais été contrôlé positif. Ses performances, pourtant, avaient de quoi interroger. En deux ans, il a battu trois fois le record du monde, le faisant d’abord passer sous la barre des 9 secondes, puis l’installant à 8 secondes et 51 centièmes lors de la finale olympique. Pour expliquer ces perfs, ses proches évoquaient des prédispositions génétiques et un entraînement géré au millimètre. Rep