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Libération

Au Noël de la Fédé, Le Graët hors danger

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Foot . La présence des Bleus au Mondial devrait assurer au président une Assemblée générale détendue.
publié le 13 décembre 2013 à 21h46

La traditionnelle assemblée générale de fin d’année de la Fédération française de foot (FFF), qui se tiendra samedi à Paris non loin de la Porte Maillot, donnera lieu à l’un de ces tours de passe-passe sans lesquels il manquera toujours quelque chose à une AG fédérale : transformer une victoire sur le terrain en succès d’image.

Confrontation. Le président élu, Noël Le Graët, joue toujours un peu sa légitimité lors de ces jamborees potentiellement instables, où la confrontation entre le monde amateur - les délégués montent à Paris - et les élus peut faire des étincelles. Le peuple du foot ne fera aucun cas de l'image de l'année : la journaliste Elise Lucet qui, dans le cadre de l'émission de France télévision Cash Investigation, montre un Le Graët à la fois impuissant et complice des agissements de quelques repris de justice exerçant la profession d'agent - ce que les statuts de la FFF interdisent. Les élus devraient déjà être plus chatouilleux sur le tropisme politique d'un Le Graët trop proche, à leur goût, du président de la République, François Hollande (dont il défend la taxe à 75%), et du pouvoir socialiste : l'apolitisme est une règle à laquelle la base n'aime pas que l'on déroge. Mais les véritables casus belli, aux yeux des délégués, sont au nombre de deux : les Bleus et le pognon.

Et ce sont des fondamentaux que Le Graët maîtrise bien. Certes, l'affaire Evra a plombé l'image des Bleus : pas simple d'oublier le