Ce n’est pas la première fois que Bernard Charles Ecclestone, dit «Bernie», connu pour être le «grand argentier de la Formule 1» depuis plus de trente ans, comparaît devant un tribunal pour y répondre de supposées malversations financières. Régulièrement convoqué par les juges depuis le début des années 2000, l’homme d’affaires anglais s’en sort en général par une pirouette dialectique ou une forte amende dont il s’acquitte avec le sourire. Malgré un divorce en mars 2009 qui a allégé son compte en banque de près de 900 millions d’euros (frais d’avocats non inclus), il figure encore parmi les 400 plus grosses fortunes mondiales, avec un patrimoine estimé à environ 3 milliards d’euros - soit la douzième fortune de Grande-Bretagne. S’il se plaint que ses deux filles, Tamara et Petra, dilapident par anticipation une partie de leur héritage - Tamara s’est fait offrir une modeste demeure à Londres pour 55 millions d’euros, et sa sœur Petra a racheté un «manoir» à Los Angeles pour près de 80 millions -, la marge reste très confortable et n’est pas près de se tarir, en dépit de ces quelques contrariétés.
A 83 ans, l'homme fort de la F1, remarié depuis peu à une Brésilienne de quarante-six ans sa cadette, Fabiana, passe ses journées au bureau ou sur les circuits et déteste qu'on prononce le mot retraite. Ce qu'il avait confirmé à Libération en mai 2009 :«Je ne connais pas la date de ma mort. Tant que je suis en mesure de faire le boulot, je n'ai aucune raison de partir.»<