Une minute. C'est le temps qu'il aura fallu, le 1er juin, pour que bascule la finale du Top 14. Et quelle minute, où un seul homme, le demi de mêlée Rory Kockott, aura éclaboussé le match de sa vista et son bagout - un vrai 9, quoi !
Reprenons : la mi-temps est imminente, au point que Bernard Laporte, le manager du RC Toulon - encore grisé par le premier titre de champion d'Europe qu'il vient de décrocher - s'est engouffré dans le tunnel pour rejoindre les vestiaires. C'est sur un écran de contrôle qu'il regarde les dernières secondes d'une période initiale cadenassée, avec un 3-3 laissant des espoirs au Castres Olympique, l'outsider qui a décidé de ne rien lâcher. C'est là que Kockott entre en piste. Sur la ligne des 22 mètres toulonnais, Frédéric Michalak commet un grossier en-avant. Le 9 varois a vécu une saison pénible, où la confiance l'a fui. Son vis-à-vis tarnais le sait : il gratifie Michalak d'une caresse ironiquement compatissante sur la nuque. L'arbitre, M. Garcès, se contente d'une réprimande : «Ça sert à rien d'aller le chambrer.» Ben si ! Mêlée : avant l'introduction, Kockott en profite pour glisser encore deux mots à un Michalak déboussolé. Antonie Claassen récupère le ballon et résiste debout au plaquage de Danie Rossouw.
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Retrait. Le