On se demandait bien quel événement allait pouvoir faire le buzz du salon nautique cette année. Il a été signé Franck Cammas à deux reprises. D’abord en soufflant, une première, le titre de marin de l’année au vainqueur du Vendée Globe, François Gabart. Election amplement justifiée finalement au vu des résultats, puisque Cammas a pratiquement gagné toutes les courses auxquelles il s’est présenté, dont le championnat du monde de Class C appelé aussi la Petite Coupe de l’America. Puis, deux jours plus tard, en annonçant de manière tonitruante la création d’un défi «Team France» destiné à remporter… la prochaine Coupe de l’America, qu’aucun syndicat français n’a jamais remportée depuis la création de l’épreuve en 1851. Ce nouveau projet, entièrement tricolore, a surtout surpris le milieu. Le skippeur français le plus crédible actuellement au niveau mondial s’est présenté en compagnie de deux autres personnages importants de la voile hauturière française, peut-être même les deux plus charismatiques : Michel Desjoyeaux et un revenant, Olivier de Kersauson, le marin le plus connu des Français. Trois grands noms, trois ego démesurés, mais trois grands spécialistes des multicoques pour former une «dream team» destinée à draguer les sponsors. Avec une grande question : comment ceux-là peuvent-ils s’entendre ?
«Ne pas se marcher sur les pieds», a répondu d'emblée Michel Desjoyeaux, affirmant qu'il laissait à Cammas seul le soin d'être sur le bateau pour mieux se concentrer, de