Chaque année depuis 1953, la Vierschanzentournee ou «tournée des quatre tremplins» occupe l’actualité du ski nordique autour des fêtes de fin d’année. Véritable institution au sein même de la Coupe du monde de saut, les athlètes se mesurent sur quatre tremplins (deux en Allemagne à Oberstdorf et Garmisch-Partenkirchen, deux en Autriche à Innsbruck et Bischofshofen).
Franck Salvi, entraîneur de l'équipe de France de saut de 1990 à 1998 et aujourd'hui directeur technique des circuits continental et de coupe du monde, revient sur un sport «vieux» mais toujours en évolution.
Une meilleure adaptation aux normes de sécurité et de spectacle
«A Oberstdorf [dimanche], tout ou presque a été refait en dix ans. Si le tremplin lui-même n’a que peu bougé, c’est surtout ce qui se passe autour qui s’est transformé. La Tournée est un show et tout est devenu très professionnel. Le public a changé et l’ambiance est moins flonflon. La musique traditionnelle a laissé sa place au rock. Les gens ne restent plus figés des heures les pieds dans la neige et les sauteurs y trouvent un vrai village d’athlètes, une tente où s’échauffer, une salle confortable en haut du tremplin, à l’image des infrastructures, dignes des championnats du monde. On est loin du temps où les sauteurs pouvaient chiper une saucisse en passant avant de remonter pour leur deuxième saut…
«Un tremplin comme Garmisch-Partenkirschen [le 1er janvier, ndlr] a été transformé en œuvr