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Libération
Rétro 2013

Marion Rolland chute de haut

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Retour sur une année de compétition. Aujourd’hui les déceptions de la skieuse française, championne du monde de descente.
La Française Marion Rolland en Autriche, le 9 février. (Photo Alexander Klein. AFP)
publié le 27 décembre 2013 à 19h16

En février dernier, Marion Rolland déclarait à Libération que son titre de championne du monde de descente obtenu sur la piste de Schladming (Autriche) n'avait rien changé à sa vie, en dehors d'un éphémère tourbillon médiatique. Quinze jours seulement après avoir décroché cette médaille d'or, c'était presque normal. Le temps que l'ampleur de l'exploit sorte du petit cercle des accros du ski et du monde de la montagne : quand même, un titre mondial dans la reine des disciplines du ski alpin, ce n'est pas rien. Surtout après quarante-sept ans d'attente pour effacer des tablettes la vénérable Marielle Goitschel, titrée à Portillo, au Chili (1). L'hiver de la skieuse des Deux-Alpes s'est terminé là-dessus, ou presque, l'été est passé, l'automne est venu, un nouvel hiver et puis… rien.

Douleur. Il y a quelques jours, un peu désabusée, Marion Rolland faisait le même constat qu'il y a dix mois : «Le titre mondial n'a rien changé dans ma vie, ni pour ma carrière.» Personne ne semble savoir qu'elle est encore pour un an au moins la championne du monde en titre : il n'y a pas de Mondiaux les années olympiques.

Le plus dur à encaisser, c'est qu'elle n'est pas en mesure de montrer skis aux pieds qu'elle mérite cette distinction. Ironie du sort : c'est au Chili, à la fin du très long et traditionnel stage d'avant-