La «quenelle» de Dieudonné a eu un certain succès auprès de la fine fleur du sport français. Par le passé, les basketteurs Boris Diaw et Tony Parker, l'international de foot Mamadou Sakho (lire aussi page 16) et le champion olympique de judo Teddy Riner ont été photographiés accomplissant ce geste avec Dieudonné, le plus souvent en marge d'un de ses spectacles, dans une loge ou backstage. Mais aucun n'avait assumé jusqu'ici la portée politique du geste, Sakho affirmant même s'être «fait piéger».
La quenelle réalisée samedi par Nicolas Anelka, 34 ans, après le premier de ses deux buts inscrits pour le club de West Bromwich Albion contre West Ham (3-3), est donc une première. L'attaquant aurait pu plaider l'inconscience euphorique : son dernier but, le 25 août 2012, avait été inscrit dans le championnat chinois, autant dire nulle part. Mais à froid, Anelka en a remis quelques couches, évoquant via son compte Twitter (858 000 abonnés) une «spéciale dédicace à [son] ami Dieudonné», puis publiant une photo d'Obama dans une pose pouvant évoquer la quenelle. Et fermant le ban, hier : «Je ne suis ni antisémite ni raciste et j'assume totalement mon geste. Je demande aux gens de ne pas se faire duper par les médias. Ce sont eux qui créent l'amalgame et la polémique sans savoir ce que signifie vraiment ce geste.» Selon lui, «signification de quenelle : antisystème. Je ne sais pas ce que le mot religion vient faire dans cette histoire !» La fédé anglai