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Portrait

Sept étoiles et une carrière tout schuss

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Multiple champion du monde de Formule 1, le coureur allemand a raccroché en 2012.
publié le 30 décembre 2013 à 21h56

A cinq jours de son 45e anniversaire, Michael Schumacher a été victime du plus grave accident de sa vie. Pas en pratiquant un des sports mécaniques - auto, karting, moto - qu'il affectionne, mais lors d'une banale sortie à ski. Il a suffi que cet homme pressé improvise une coupe hors piste pour que son destin le rattrape. Un comble pour cet ancien pilote qui a bravé de plus grands dangers.

Assis sur un kart dès son plus jeune âge, l’aîné des frères Schumacher, issu d’un milieu très modeste, a classiquement gravi tous les échelons vers les sommets. En karting, son père, Rolf, maçon, joue le rôle du préparateur de matériel, tandis que sa mère, Elisabeth, tient la buvette de la piste de Kerpen (au nord-ouest de l’Allemagne), près de sa ville de naissance. Michael Schumacher reçoit ensuite l’aide financière d’un ami de la famille pour accéder à la monoplace, dans les catégories de promotion. Puis un homme d’affaires allemand, Willi Weber, qui a remarqué son coup de volant et sa détermination, investit sur ce diamant brut. Bonne pioche. Schumacher confirme en F3 et tape dans l’œil de Mercedes, qui vient de créer un Junior Team afin de dénicher le premier champion du monde de F1 allemand. Mais avant de prétendre accéder à la reine des catégories, les Karl Wendlinger, Heinz-Harald Frentzen, Fritz Kreutzpointner et Michael Schumacher font leur éducation de pilote pro dans le très relevé championnat du monde d’endurance. S’il n’est pas le plus rapide des quatre (Frentzen et