Gilles Simon est du genre bavard. Et il dit souvent des choses intéressantes. Ainsi, le Niçois, actuel 19e mondial, est persuadé que le «Top Four», le quatuor formé par Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray et Roger Federer, quasi imbattable depuis huit ans en Grand Chelem, n'aura pas la vie aussi facile en 2014. Et que nombre de bons joueurs - dont Simon - pourront prétendre à la victoire dans un majeur, alors que la saison s'ouvre lundi avec l'open d'Australie à Melbourne.
Pour l’Ecossais Andy Murray, abonné à l’infirmerie, et le Suisse Roger Federer, sujet d’un lent déclin, on peut suivre le raisonnement de Gilles Simon. En revanche, il serait imprudent, sauf blessure ou accident, de mettre Nadal et Djokovic à l’écart d’un nouveau succès en Grand chelem. Mais l’Espagnol et le Serbe peuvent se neutraliser et ouvrir la porte aux impétrants. Parmi eux, nous en avons choisi trois : l’Argentin Juan Martin Del Potro, le Polonais Jerzy Janowicz et le Français Jo-Wilfried Tsonga, qui nous semblent à même de bousculer l’actuelle hiérarchie.
Juan Martin Del Potro veut et peut récidiver
Del Potro possède un avantage psychologique sur la concurrence. Depuis le printemps 2005 (première victoire de Nadal à Roland-Garros), il est le seul à avoir brisé la belle harmonie du «Big Four» en remportant un tournoi du Grand Chelem, l'US Open en 2009. L'Argentin, qui est en finale ce samedi à Sydney (contre l'Australien Bernard Tomic), le dit lui-même : «Je pense que je me rapproche des joueurs du Top 4. Ils jouent toujour