Sur les bords de la Yarra River, on se félicite d'être depuis toujours prescripteur de tendances : Melbourne est à la fashionista australienne ce que Milan, Londres et Paris sont à son homologue européenne. Nouveauté en ce début 2014 : au Melbourne Park, l'Open d'Australie et tout l'univers du tennis semblent suivre les conseils de mystérieux faiseurs d'opinion. Dont l'avis, tranché et indiscutable, peut se résumer ainsi : le vieux est le nouveau jeune. «Oldies but goodies.»
«Le tennis est un sport où la mode a toujours beaucoup cours, philosophe Patrick Mouratoglou, directeur de l'académie éponyme et entraîneur de Serena Williams. Il y a cinq-six ans, il fallait être tout en muscles : Fernando Verdasco avait fait une demie à l'Open d'Australie en prenant plein de protéines et en faisant pas mal de muscu, donc tout le monde voulait être pareil. Il y a deux ans, il fallait manger comme Djokovic et les trois quarts des joueurs se sont soudainement retrouvés allergiques au gluten. Aujourd'hui, ça fait bien d'avoir son ex-numéro 1 ou numéro 2 à côté de soi [comme entraîneur] quand on est dans le Top 10…»
Après l'association Ivan Lendl-Andy Murray qui a ouvert la voie en 2011 avec à la clé un déblocage en finale des tournois majeurs, d'autres tandems maître-élève façon Retour vers le futur fleurissent. Et non des moindres : Michael Chang veille sur le Japonais Kei Nishikori, Goran Ivanisevic coache le Croate Marin Cilic, Sergi Bruguera est le nou