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portrait

Robert Kubica, phénix de la route

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Ecarté de la F1 suite à un énième accident en 2011, le talentueux pilote polonais entame une nouvelle carrière professionnelle, en rallye WRC, à Monte-Carlo.
publié le 15 janvier 2014 à 20h46

A l’occasion du rallye de Monte-Carlo, première manche du championnat du monde 2014 (WRC) qui commence ce matin, le Polonais Robert Kubica retrouve une compétition à la mesure de son talent. Il courra au sein de l’équipe officielle M-Sport, au volant d’une Ford Fiesta RS, tout comme le Finlandais Mikko Hirvonen, quatre fois vice-champion du monde et transfuge de Citroën.

Pour remplacer Hirvonen, le constructeur français avait d'ailleurs sollicité Kubica, qui a décliné l'offre pour ne pas contrarier son sponsor personnel, le pétrolier national polonais, lequel ne souhaitait pas cohabiter avec Total. Un camouflet pour Citroën, comme l'a souligné Yves Matton, le patron du département sport : «Je suis déçu, car nous étions à l'initiative de son arrivée en rallye à haut niveau.»

Les fans de Kubica, eux, se réjouissent de le revoir dans le rôle d’un pilote professionnel. Ils ne peuvent pas oublier que l’histoire du Polonais, qui vient de fêter ses 29 ans, est celle d’un immense gâchis - et d’une multitude de miracles.

Exil. Né le 7 décembre 1984 à Cracovie, Kubica n'avait que des chances très limitées de percer dans le coûteux sport automobile. Son père était certes à la tête d'une petite entreprise de production de CD, mais les affaires marchaient moyennement. Après avoir découvert la passion de son rejeton, il a investi chaque zloty gagné pour lui permettre d'assouvir sa passion du kart. D'autant que Robert semblait posséder de l'or da